dimanche 12 avril 2015

Peter Gray, L'école est une prison, et elle est nuisible pour nos enfants



L'école est une prison, et elle est nuisible pour nos enfants
De plus longues années d'école ne sont pas la réponse. Le problème est l'école elle-même. L'enseignement-évaluation obligatoire ne fonctionne tout simplement pas.

Les parents envoient leurs enfants à l'école avec les meilleures intentions, en croyant que c'est ce dont ils ont besoin pour devenir des adultes productifs et heureux. Nombreux sont ceux qui ont des doutes sur les résultats des écoles, mais la sagesse conventionnelle est que ces problèmes peuvent être résolu avec davantage d'argent, de meilleurs professeurs, des curriculums plus exigeants et/ou des examens plus rigoureux.

Mais si l'école elle-même était le réel problème ? Le fait regrettable est que l'une de nos institutions les plus appréciées, par sa nature, fait échouer nos enfants et notre société.

L'école est un lieu où les enfants sont obligés d'aller et où leur liberté est fortement restreinte, de manière bien plus restrictive que la plupart des adultes ne le supporteraient sur leur lieu de travail. Ces dernières décennies, nous avons forcé nos enfants à passer toujours davantage de temps dans cette sorte d'environnement, et il y a de fort indice (résumé dans mon récent ouvrage) que cela cause de sérieux troubles psychologiques chez un grand nombre d'entre eux.

En outre, plus les scientifiques en apprennent sur la façon dont les enfants apprennent naturellement, plus nous en venons à réaliser que les enfants apprennent plus profondément et entièrement, et avec un très grand enthousiasme, dans des conditions qui sont quasiment à l'opposé de celles posées par l'école.

Aujourd'hui, la scolarisation obligatoire a été aménagée dans notre culture depuis plusieurs générations. Il est difficile pour la plupart des personnes de même commencer à imaginer comment les enfants apprendraient ce qu'ils doivent apprendre pour réussir dans notre culture sans la scolarité. Aux États-Unis, le président Obama et la secrétaire à l'éducation Arne Duncan sont tellement enchantés par la scolarisation qu'ils veulent des journées et des années de scolarité plus longues. La plupart des personnes partent du principe que la conception fondamentale des écoles, telle que nous les connaissons aujourd'hui, a émergé à partir d'une compréhension scientifique de la façon dont les enfants apprennent le mieux. Mais en réalité, rien n'est plus loin de la vérité.

Les écoles telles que nous les connaissons aujourd'hui sont le produit de l'histoire et non d'une recherche sur la façon dont les enfants apprennent. Le plan des écoles toujours utilisé aujourd'hui a été développé pendant la réforme protestante, quand les écoles ont été créé pour enseigner les enfants à lire la Bible, à croire aux écritures et à obéir à la figure d'autorité sans rien remettre en question. Les premiers fondateurs des écoles étaient très clairs à ce sujet dans leurs écrits.

L'idée que les écoles pourraient être un lieu pour nourrir la pensée critique, la créativité, l'auto-initiative ou l'habileté à apprendre par soi-même, c'est-à-dire le genre d'aptitudes nécessaires pour réussir dans l'économie d'aujourd'hui, était une des choses les plus éloignées de leur esprit. Pour eux, la passion était un péché qui devait être extrait et retiré de l'enfant, et surtout pas encouragé.

Quand les écoles furent prise en main par les États et rendu obligatoire, en les positionnant vers une direction laïque, la structure de base et les méthodes de scolarisation restèrent inchangées. Les tentatives successives de réformes ont échoué parce que, bien qu'elles aient bricolé des parties de la structure, elle n'ont pas altéré le plan de fondation.

La méthode du haut vers le bas, de l'enseignement-évaluation, dans lequel l'apprentissage est motivé par un système de récompenses et de punitions plutôt que par la curiosité ou par un quelconque véritable désir de connaître est un entraînement bien conçu pour l'endoctrinement et l'obéissance et rien de plus. Il n'est pas étonnant qu'un grand nombre des plus grands entrepreneurs et innovateur de la planète quittèrent l'école très tôt (comme Thomas Edison), ou bien affirmèrent qu'ils détestaient l'école et apprirent en dépit d'elle et non grâce à elle (comme Albert Einstein).

Il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui, même les « meilleurs étudiants » (peut être particulièrement ceux-ci) rapporte souvent qu'ils sont « épuisés » par les processus de la scolarisation. Voici comment l'un des meilleurs diplômés a expliqué à un journaliste pourquoi il repoussa l'entrée à l'université. « J'étais tellement consumé par le besoin de faire bien que je n'ai pratiquement pas dormi ces deux dernières années. J'avais environ cinq à six heures de devoirs chaque nuit. La dernière chose que je souhaitais, c'était davantage d'école. »

La plupart des étudiants, que ce soit les meilleurs, les moyens ou ceux qui échouent, ont perdu leur enthousiasme pour l'apprentissage à partir du collège ou du lycée. Dans des études récentes, Mihaly Czikszentmihalyl et Jeremy Hunter ont donné à plus de 800 élèves de différents niveaux de collèges et lycée dans 33 établissements différents à travers le pays, des montres qui fournissaient un signal à des moments aléatoires de la journée.

Quand ce signal apparaissait, ils devaient remplir un questionnaire qui indiquait où est-ce qu'ils se trouvaient, qu'est-ce qu'ils faisaient et à quel point ils étaient heureux ou malheureux à ce moment. Les niveaux les plus bas de bonheur étaient de loin les moments où ils étaient à l'école et les moments les plus élevés se produisaient quand ils étaient hors de l'école à jouer où à parler avec des amis. À l'école, ils s'ennuyaient, ils étaient anxieux, parfois les deux. D'autres chercheurs ont montré qu'à chaque niveau suivant, les élèves développaient une attitude négative croissante à l'égard des sujets enseignés, particulièrement les maths et les sciences.

En tant que société, nous avons tendance à hausser les épaules face à ces découvertes. Nous ne sommes pas surpris que l'apprentissage est désagréable. Nous pensons à cela comme d'un médicament qui aurait un mauvais goût, dur à avaler mais bon pour l'enfant sur le long terme. Certaines personnes pensent même que l'aspect désagréable de l'école est bon pour l'enfant, car ça leur permet de tolérer l'aspect désagréable de la vie après l'école. Peut-être que cette vision triste de la vie vient elle-même de la scolarisation.

Bien sûr, la vie à ses hauts et ses bas, dans l'âge adulte comme dans l'enfance. Mais il y a un grand nombre d'opportunité pour apprendre à tolérer l'aspect désagréable sans avoir à ajouter une école désagréable dans le mélange. La recherche montre que des personnes de tous âges apprennent mieux lorsqu'ils sont auto-motivé, lorsqu'ils poursuivent leurs propres questions et objectifs qui sont liés à leur propre vie. Dans de telles conditions, l'apprentissage est généralement joyeux.

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J'ai passé la plupart de ma carrière de recherche à étudier comment les enfants apprennent. Les enfants viennent au monde merveilleusement bien conçu pour diriger leur propre éducation. Ils sont dotés par nature avec de puissants instincts éducatifs, ce qui inclut la curiosité, l'esprit de jeu, la sociabilité, l'attention aux activités qui les entourent, le désir de grandir et de faire ce que les autres enfants et adultes font.

La preuve de tout cela dans la façon dont cela s'applique aux petits enfants se trouve devant les yeux de toute personne qui a observé un enfant grandir de la naissance jusqu'à l'âge d'être scolarisé. À travers leurs propres efforts, les enfants apprennent à marcher, courir, sauter et grimper. Ils apprennent à partir de zéro leur langage maternel, et avec cela, ils apprennent à exercer leur volonté, à affirmer, à amuser, à ennuyer, à sympathiser, à charmer et à poser des questions.

Par le questionnement et l'exploration, ils acquièrent une quantité énorme de connaissance à propos du monde physique et social qui les entoure, et dans leur jeu, ils pratiquent les aptitudes qui soutiennent leur développement physique, intellectuel, social et émotionnel. Ils font tout cela bien avant que qui que ce soit, d'une manière systématique, n'essaye de leur enseigner quoi que ce soit.

Cet entrain et cette capacité à apprendre incroyable de s'arrêtent pas subitement lorsque l'enfant atteint l'âge de 5 ou 6 ans. Nous l'éteignons avec notre système de scolarisation coercitif. La leçon la plus grande et la plus durable de notre système de scolarisation est que l'apprentissage est du travail et qu'il doit être évité quand cela est possible.

L'épicentre de mes propres recherches est posé sur l'apprentissage des enfants qui ont « l'âge d'être scolarisé », mais qui ne sont pas été envoyé à l'école, ou en tout cas, pas dans une école telle que nous la comprenons de manière conventionnelle. J'ai examiné comment les enfants apprennent dans des cultures qui n'ont pas d'écoles, particulièrement les cultures chasseurs-cueilleurs, le genre de culture dans lesquelles notre espèce a évolué.

J'ai aussi étudié l'apprentissage par des enfants de notre culture à qui l'on a fait confiance pour prendre en charge leur propre éducation et à qui l'on a fourni l'opportunité et les moyens de s'éduquer eux-même. Dans ces environnements, la curiosité naturelle des enfants et leur enthousiasme pour l'apprentissage persiste pendant toute l'enfance et l'adolescence, et cela jusqu'à l'âge adulte.

Un autre chercheur qui a documenté le pouvoir de l'apprentissage auto-dirigé est Sugata Mitra. Il a installé des ordinateurs dans des rues de quartiers pauvres d'Inde où la plupart des enfants n'allaient pas à l'école et dont un grand nombre étaient illetts. Où qu'il place l'ordinateur, des douzaines d'enfants se rassemblèrent autour et, sans l'aide d'adultes, apprirent à les utiliser.

Ceux qui ne savaient pas lire, commencèrent à le faire par l'interaction avec l'ordinateur et avec les autres enfants qui les entouraient. Les ordinateurs donnent aux enfants un accès à la connaissance du monde entier. Dans un village reculé, des enfants qui ne savaient précédemment rien des microorganismes apprirent ce qu'était une bactérie et des virus en interagissant avec l'ordinateur et ils commencèrent à utiliser ces nouvelles connaissances de manière appropriée dans des conversations.

Les expériences de Mitra illustrent comment trois aspects fondamentaux de la nature humaine, curiosité, esprit de jeu et sociabilité peuvent être combinés merveilleusement pour servir la raison de l'éducation. La curiosité attire l'enfant vers l'ordinateur et le motive à l'explorer, l'esprit de jeu le motive à mettre en pratique les nombreuses aptitudes informatiques et la sociabilité permet à chaque apprentissage de l'enfant de se répandre comme une trainée de poudre à une douzaine d'autres enfants.

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Dans notre culture aujourd'hui, il y a de nombreuses routes par lesquelles les enfants peuvent mettre en application leurs instincts et entrains naturels à apprendre toutes les choses qu'ils ont besoin de connaître pour atteindre l'âge adulte de manière épanouie. Plus de 2 millions d'enfants aux États-Unis ont aujourd'hui leur éducation supporté à la maison et dans des communautés plus larges plutôt que dans une école, et une proportion toujours croissante de leurs familles ont abandonné les approches par disciplines et cursus en faveur de l'apprentissage auto-dirigé.

Ces parents ne donnent pas de leçons ou d'examens, mais fournissent à la maison un environnement qui facilite l'apprentissage et ils aident à connecter leurs enfants aux activités de la communauté à partir desquels ils apprennent. Certaines de ces familles ont commencé cette approche il y a longtemps et ont maintenant des enfants qui prospèrent aujourd'hui dans l'éducation supérieure et dans leurs carrières.

Ma collègue Gina Riley et moi-même avons récemment sondé 232 familles de la sorte. Selon les rapports de ces familles, le principal bénéfice de cette approche réside dans la curiosité, la créativité et l'enthousiasme continu de l'apprentissage de l'enfant ainsi que dans la liberté et l'harmonie de l'expérience familiale dans son entier en la soulageant des emplois du temps de la scolarité et de la charge de devoir manipuler les enfants pour qu'ils fassent des devoirs qui ne les intéressent pas.

Comme un parent l'a exprimé ainsi, « Nos vies sont particulièrement libérées du stress .. Nous avons une relation qui s'est construite sur l'amour, la confiance et le respect mutuel.» Elle a aussi écrit : « En tant qu'éducateur, je vois que ma fille a des aptitudes de pensée critique incroyable que de nombreux adultes d'université n'ont pas, ma fille vit et apprend dans le monde réel, et elle aime ça. Qu'est-ce que je peux demander de plus ? »

Riley et moi sommes actuellement en train de terminer une étude d'environ 80 adultes qui ont eux-même été éduqué à la maison dans cette approche auto-dirigée alors qu'ils avaient « l'âge d'être scolarisé ». Le résultat complet n'est pas encore là, mais il est clair que ceux qui ont entrepris cette approche et qui viennent d'une grande variété de milieux socio-économiques ont dans l'ensemble atteint l'âge adulte de manière épanouie.

Alors que l'approche auto-dirigée de l'éducation à la maison a augmenté en popularité, de plus en plus de centres et de réseaux offrant des ressources, des connexions sociales et des opportunités éducatives additionnelles ont surgi pour offrir aux enfants et aux familles qui ont choisi cette approche. (Nombreux ont été listés et résumés sur le site AlternativesToSchool.com). Grâce à cela, et aussi grâce aux bibliothèques et aux autres ressources communautaires qui sont disponibles, dont bien sûr, Internet, les opportunités éducatives sont sans limites.

Mais toutes les familles n'ont pas les moyens ou le désir de faciliter l'éducation auto-dirigée de l'enfant à la maison. Pou un grand nombre, la meilleure option est ce que l'on appelle, l'école démocratique, où l'enfant a la charge de leur propre éducation dans un environnement qui optimise leurs opportunités éducatives et où il y a un grand nombre d'autres enfants avec lesquels socialiser et apprendre.
(Ces écoles ne devraient pas être confondues avec les écoles Montessori ou les autres écoles de type « progressives » qui permettent davantage de jeu et offrent plus de choix que les écoles conventionnelles mais qui toutefois maintiennent le système d'autorité du haut vers le bas, de l'enseignant vers l'élève et un curriculum relativement uniforme que tous les étudiants ont le devoir de suivre.)

Pendant plusieurs années, j'ai observé l'apprentissage dans un tel lieu, l'école de Sudbury Valley à Framingham dans le Massachusetts. Elle est appelée « école », mais elle très différente de ce que vous pourriez penser au sujet de « l'école ». Les élèves qui ont un âge compris entre 4 et 18 ans sont libre toute la journée de faire ce qu'ils veulent, à partir du moment où ils respectent les règles de l'école.

Les règles, qui ont été créé démocratiquement au conseil de l'école par les élèves et les membres de l'équipe de manière conjointe, n'ont rien à voir avec l'apprentissage. Elles concernent le fait de garder la paix et l'ordre et sont renforcées par un système judiciaire qui imite celui de la société plus large. L'école à actuellement autour de 150 élèves et 10 membres de l'équipe, et elle fonctionne avec l'aide d'un budget par élève qui est moins élevé que celui des écoles publiques des environs. Elle accepte pratiquement tous les élèves qui en font la demande et dont les parents acceptent de les inscrire.

Aujourd'hui, il existe approximativement des douzaines d'écoles aux États-Unis qui sont explicitement créées à partir du modèle Sudbury Valley et d'autres existent qui ont pratiquement les mêmes caractéristiques de base. Comparées aux autres écoles privées, ces écoles se trouvent sur l'échelle des écoles à faible coût. Les étudiants viennent d'une large variété de milieux et ont une grande variété de personnalités.

Pour des personnes qui n'ont pas été témoins de première main, il est difficile d'imaginer comment de telles écoles pourraient fonctionner. Et pourtant Sudbury Valley existe depuis maintenant 45 ans et a eu des centaines de diplômés qui se débrouillent très bien dans le monde réel.

Nous avons découvert que ceux qui ont continué leurs études supérieures (soit environ 75 pour cent) ont signalé qu'ils n'avaient pas de difficulté particulière pour aller dans les écoles de leur choix et qu'ils se débrouillaient très bien une fois qu'ils étaient acceptés. Certains d'entre eux, qui n'avait précédemment jamais eu de cours formel, se sont dirigé avec succès à travers les écoles et universités hautement prestigieuses. En tant que groupe, indépendamment du fait qu'ils aient poursuivi leurs études au niveau supérieur ou pas, ils ont énormément de succès à trouver un emploi.

Ils se sont dirigé dans une grande variété de métiers, ce qui comprend les affaires, les arts, les sciences, la médecine, des professions de services et de commerce qualifié. La plupart ont dit que le bénéfice principal de leur éducation à Sudbury Valley fut qu'ils ont acquis un sens de la responsabilité personnelle et une capacité au contrôle de soi qui leur servit bien dans tous les aspects de leur vie. Nombreux ont aussi remarqué l'importance des valeurs démocratiques qu'ils ont acquises à travers la pratique dans leur école. Plus récemment, deux grosses études sur les diplômés conduites par l'école elle-même a produit des résultats similaires et les a publiés sous forme de livres.

Les élèves dans ce genre d'environnement apprennent à lire, calculer et à utiliser des ordinateurs avec le même état d'esprit de jeu que celui que les enfants des cultures de chasseurs-cueilleurs ont pour apprendre à chasser et à récolter. Ils développent aussi des intérêts et des passions spécialisées qui peuvent les amener directement ou indirectement à leur futur métier.

Par exemple, un inventeur et machiniste à succès à passé son enfance à jouer à construire des choses et à les démonter pour voir comment elles fonctionnaient. Un autre diplômé qui est devenu professeur de mathématiques, a joué de manière intense et créative avec les maths. Encore une autre qui est créatrice de mode a joué à fabriquer des vêtements pour des poupées, puis pour elle-même et ses amies.

Je suis convaincu que Sudbury Valley fonctionne si bien comme environnement éducatif parce qu'il fournit les conditions qui optimisent les capacités naturelles de l'enfant à s'éduquer lui-même. Parmi ces conditions se trouve :

a) des opportunités illimitées pour jouer et explorer (ce qui leur permet de découvrir et poursuivre leurs propres intérêts),

b) un accès à une variété d'adultes attentionnés et instruits qui aident et ne jugent pas,

c) le libre mélange des âges parmi les enfants et les adolescents (le jeu réalisé dans un mélange des âges est bien plus favorable à l'apprentissage que ne l'est un jeu avec un groupe du seul même âge),

d) la participation directe au sein d'une communauté démocratique stable et morale dans laquelle ils acquièrent un sens de la responsabilité pour les autres et pas simplement pour eux-même

Voyez cela, aucune de ces conditions n'est présente dans l'école conventionnelle.

Je ne veux pas faire de l'éducation auto-dirigée la panacée. La vie n'est pas toujours douce, quelles que soient les conditions. Mais mes recherches ainsi que d'autres à propos de ces environnements m'ont convaincu sans l'ombre d'un doute que notre enthousiasme naturel et les capacités des jeunes personnes à apprendre sont totalement suffisantes pour motiver la totalité de leur éducation. Quand ils ont besoin ou désir de l'aide de la part de quelqu'un d'autre, ils demandent. Nous n'avons pas à forcer qui que ce soit à apprendre, tout ce que nous avons besoin de faire est de fournir la liberté et les opportunités pour le faire.

Bien sûr, tout le monde ne va pas apprendre les mêmes choses de la même façon et au même moment. Mais c'est une bonne chose. Notre société prospère dans la diversité. Notre culture a besoin de personnes avec un grand nombre d'aptitudes, intérêts et personnalités différentes. Et surtout, nous avons besoin de personnes qui s'engagent dans la vie avec passion et qui prennent la responsabilité d'eux-même tout le long de la vie. Ce sont là les dénominateurs communs des personnes qui ont pris en charge leur propre éducation.

Publié par Peter Gray le 26 Aout 2013, traduction de Michaël Seyne le 12 Avril 2015

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