L'école
est une prison, et elle est nuisible pour nos enfants
De
plus longues années d'école ne sont pas la réponse. Le problème
est l'école elle-même. L'enseignement-évaluation obligatoire ne
fonctionne tout simplement pas.
Les
parents envoient leurs enfants à l'école avec les meilleures
intentions, en croyant que c'est ce dont ils ont besoin pour devenir
des adultes productifs et heureux. Nombreux sont ceux qui ont des
doutes sur les résultats des écoles, mais la sagesse
conventionnelle est que ces problèmes peuvent être résolu avec
davantage d'argent, de meilleurs professeurs, des curriculums plus
exigeants et/ou des examens plus rigoureux.
Mais
si l'école elle-même était le réel problème ? Le fait
regrettable est que l'une de nos institutions les plus appréciées,
par sa nature, fait échouer nos enfants et notre société.
L'école
est un lieu où les enfants sont obligés d'aller et où leur liberté
est fortement restreinte, de manière bien plus restrictive que la
plupart des adultes ne le supporteraient sur leur lieu de travail.
Ces dernières décennies, nous avons forcé nos enfants à passer
toujours davantage de temps dans cette sorte d'environnement, et il y
a de fort indice (résumé dans mon récent ouvrage) que cela cause
de sérieux troubles psychologiques chez un grand nombre d'entre eux.
En
outre, plus les scientifiques en apprennent sur la façon dont les
enfants apprennent naturellement, plus nous en venons à réaliser
que les enfants apprennent plus profondément et entièrement, et
avec un très grand enthousiasme, dans des conditions qui sont
quasiment à l'opposé de celles posées par l'école.
Aujourd'hui,
la scolarisation obligatoire a été aménagée dans notre culture
depuis plusieurs générations. Il est difficile pour la plupart des
personnes de même commencer à imaginer comment les enfants
apprendraient ce qu'ils doivent apprendre pour réussir dans notre
culture sans la scolarité. Aux États-Unis,
le président Obama et la secrétaire à l'éducation Arne Duncan
sont tellement enchantés par la scolarisation qu'ils veulent des
journées et des années de scolarité plus longues. La plupart des
personnes partent du principe que la conception fondamentale des
écoles, telle que nous les connaissons aujourd'hui, a émergé à
partir d'une compréhension scientifique de la façon dont les
enfants apprennent le mieux. Mais en réalité, rien n'est plus loin
de la vérité.
Les
écoles telles que nous les connaissons aujourd'hui sont le produit
de l'histoire et non d'une recherche sur la façon dont les enfants
apprennent. Le plan des écoles toujours utilisé aujourd'hui a été
développé pendant la réforme protestante, quand les écoles ont
été créé pour enseigner les enfants à lire la Bible, à croire
aux écritures et à obéir à la figure d'autorité sans rien
remettre en question. Les premiers fondateurs des écoles étaient
très clairs à ce sujet dans leurs écrits.
L'idée
que les écoles pourraient être un lieu pour nourrir la pensée
critique, la créativité, l'auto-initiative ou l'habileté à
apprendre par soi-même, c'est-à-dire le genre d'aptitudes
nécessaires pour réussir dans l'économie d'aujourd'hui, était une
des choses les plus éloignées de leur esprit. Pour eux, la passion
était un péché qui devait être extrait et retiré de l'enfant, et
surtout pas encouragé.
Quand
les écoles furent prise en main par les États
et rendu obligatoire, en les positionnant vers une direction laïque,
la structure de base et les méthodes de scolarisation restèrent
inchangées. Les tentatives successives de réformes ont échoué
parce que, bien qu'elles aient bricolé des parties de la structure,
elle n'ont pas altéré le plan de fondation.
La
méthode du haut vers le bas, de l'enseignement-évaluation, dans
lequel l'apprentissage est motivé par un système de récompenses et
de punitions plutôt que par la curiosité ou par un quelconque
véritable désir de connaître est un entraînement bien conçu pour
l'endoctrinement et l'obéissance et rien de plus. Il n'est pas
étonnant qu'un grand nombre des plus grands entrepreneurs et
innovateur de la planète quittèrent l'école très tôt (comme
Thomas Edison), ou bien affirmèrent qu'ils détestaient l'école et
apprirent en dépit d'elle et non grâce à elle (comme Albert
Einstein).
Il
n'est pas étonnant qu'aujourd'hui, même les « meilleurs
étudiants » (peut être particulièrement ceux-ci) rapporte
souvent qu'ils sont « épuisés » par les processus de la
scolarisation. Voici comment l'un des meilleurs diplômés a expliqué
à un journaliste pourquoi il repoussa l'entrée à l'université.
« J'étais tellement consumé par le besoin de faire bien que
je n'ai pratiquement pas dormi ces deux dernières années. J'avais
environ cinq à six heures de devoirs chaque nuit. La dernière chose
que je souhaitais, c'était davantage d'école. »
La
plupart des étudiants, que ce soit les meilleurs, les moyens ou ceux
qui échouent, ont perdu leur enthousiasme pour l'apprentissage à
partir du collège ou du lycée. Dans des études récentes, Mihaly
Czikszentmihalyl et Jeremy Hunter ont donné à plus de 800 élèves
de différents niveaux de collèges et lycée dans 33 établissements
différents à travers le pays, des montres qui fournissaient un
signal à des moments aléatoires de la journée.
Quand
ce signal apparaissait, ils devaient remplir un questionnaire qui
indiquait où est-ce qu'ils se trouvaient, qu'est-ce qu'ils faisaient
et à quel point ils étaient heureux ou malheureux à ce moment. Les
niveaux les plus bas de bonheur étaient de loin les moments où ils
étaient à l'école et les moments les plus élevés se produisaient
quand ils étaient hors de l'école à jouer où à parler avec des
amis. À l'école, ils s'ennuyaient, ils étaient anxieux, parfois
les deux. D'autres chercheurs ont montré qu'à chaque niveau
suivant, les élèves développaient une attitude négative
croissante à l'égard des sujets enseignés, particulièrement les
maths et les sciences.
En
tant que société, nous avons tendance à hausser les épaules face
à ces découvertes. Nous ne sommes pas surpris que l'apprentissage
est désagréable. Nous pensons à cela comme d'un médicament qui
aurait un mauvais goût, dur à avaler mais bon pour l'enfant sur le
long terme. Certaines personnes pensent même que l'aspect
désagréable de l'école est bon pour l'enfant, car ça leur permet
de tolérer l'aspect désagréable de la vie après l'école.
Peut-être que cette vision triste de la vie vient elle-même de la
scolarisation.
Bien
sûr, la vie à ses hauts et ses bas, dans l'âge adulte comme dans
l'enfance. Mais il y a un grand nombre d'opportunité pour apprendre
à tolérer l'aspect désagréable sans avoir à ajouter une école
désagréable dans le mélange. La recherche montre que des personnes
de tous âges apprennent mieux lorsqu'ils sont auto-motivé,
lorsqu'ils poursuivent leurs propres questions et objectifs qui sont
liés à leur propre vie. Dans de telles conditions, l'apprentissage
est généralement joyeux.
*
* *
J'ai
passé la plupart de ma carrière de recherche à étudier comment
les enfants apprennent. Les enfants viennent au monde
merveilleusement bien conçu pour diriger leur propre éducation. Ils
sont dotés par nature avec de puissants instincts éducatifs, ce qui
inclut la curiosité, l'esprit de jeu, la sociabilité, l'attention
aux activités qui les entourent, le désir de grandir et de faire ce
que les autres enfants et adultes font.
La
preuve de tout cela dans la façon dont cela s'applique aux petits
enfants se trouve devant les yeux de toute personne qui a observé un
enfant grandir de la naissance jusqu'à l'âge d'être scolarisé. À
travers leurs propres efforts, les enfants apprennent à marcher,
courir, sauter et grimper. Ils apprennent à partir de zéro leur
langage maternel, et avec cela, ils apprennent à exercer leur
volonté, à affirmer, à amuser, à ennuyer, à sympathiser, à
charmer et à poser des questions.
Par
le questionnement et l'exploration, ils acquièrent une quantité
énorme de connaissance à propos du monde physique et social qui les
entoure, et dans leur jeu, ils pratiquent les aptitudes qui
soutiennent leur développement physique, intellectuel, social et
émotionnel. Ils font tout cela bien avant que qui que ce soit, d'une
manière systématique, n'essaye de leur enseigner quoi que ce soit.
Cet
entrain et cette capacité à apprendre incroyable de s'arrêtent pas
subitement lorsque l'enfant atteint l'âge de 5 ou 6 ans. Nous
l'éteignons avec notre système de scolarisation coercitif. La leçon
la plus grande et la plus durable de notre système de scolarisation
est que l'apprentissage est du travail et qu'il doit être évité
quand cela est possible.
L'épicentre
de mes propres recherches est posé sur l'apprentissage des enfants
qui ont « l'âge d'être scolarisé », mais qui ne sont
pas été envoyé à l'école, ou en tout cas, pas dans une école
telle que nous la comprenons de manière conventionnelle. J'ai
examiné comment les enfants apprennent dans des cultures qui n'ont
pas d'écoles, particulièrement les cultures chasseurs-cueilleurs,
le genre de culture dans lesquelles notre espèce a évolué.
J'ai
aussi étudié l'apprentissage par des enfants de notre culture à
qui l'on a fait confiance pour prendre en charge leur propre
éducation et à qui l'on a fourni l'opportunité et les moyens de
s'éduquer eux-même. Dans ces environnements, la curiosité
naturelle des enfants et leur enthousiasme pour l'apprentissage
persiste pendant toute l'enfance et l'adolescence, et cela jusqu'à
l'âge adulte.
Un
autre chercheur qui a documenté le pouvoir de l'apprentissage
auto-dirigé est Sugata
Mitra.
Il a installé des ordinateurs dans des
rues de
quartiers pauvres d'Inde où
la plupart des enfants n'allaient pas à l'école et dont un grand
nombre étaient illettrés.
Où qu'il place l'ordinateur, des douzaines d'enfants se
rassemblèrent autour et, sans l'aide d'adultes, apprirent à les
utiliser.
Ceux
qui ne savaient pas lire, commencèrent à le faire par l'interaction
avec l'ordinateur et avec les autres enfants qui les entouraient. Les
ordinateurs donnent aux enfants un accès à la connaissance du monde
entier. Dans un village reculé, des enfants qui ne savaient
précédemment rien des microorganismes apprirent ce qu'était une
bactérie et des virus en interagissant avec l'ordinateur et ils
commencèrent à utiliser ces nouvelles connaissances de manière
appropriée dans des conversations.
Les
expériences de Mitra illustrent comment trois aspects fondamentaux
de la nature humaine, curiosité, esprit de jeu et sociabilité
peuvent être combinés merveilleusement pour servir la raison de
l'éducation. La curiosité attire l'enfant vers l'ordinateur et le
motive à l'explorer, l'esprit de jeu le motive à mettre en pratique
les nombreuses aptitudes informatiques et la sociabilité permet à
chaque apprentissage de l'enfant de se répandre comme une trainée
de poudre à une douzaine d'autres enfants.
*
* *
Dans
notre culture aujourd'hui, il y a de nombreuses routes par lesquelles
les enfants peuvent mettre en application leurs instincts et entrains
naturels à apprendre toutes les choses qu'ils ont besoin de
connaître pour atteindre l'âge adulte de manière épanouie. Plus
de 2 millions d'enfants aux États-Unis
ont aujourd'hui leur éducation supporté à la maison et dans des
communautés plus larges plutôt que dans une école, et une
proportion toujours croissante de leurs familles ont abandonné les
approches par disciplines et cursus en faveur de l'apprentissage
auto-dirigé.
Ces
parents ne donnent pas de leçons ou d'examens, mais fournissent à
la maison un environnement qui facilite l'apprentissage et ils aident
à connecter leurs enfants aux activités de la communauté à partir
desquels ils apprennent. Certaines de ces familles ont commencé
cette approche il y a longtemps et ont maintenant des enfants qui
prospèrent aujourd'hui dans l'éducation supérieure et dans leurs
carrières.
Ma
collègue Gina Riley et moi-même avons récemment sondé 232
familles de la sorte. Selon les rapports de ces familles, le
principal bénéfice de cette approche réside dans la curiosité, la
créativité et l'enthousiasme continu de l'apprentissage de l'enfant
ainsi que dans la liberté et l'harmonie de l'expérience familiale
dans son entier en la soulageant des emplois du temps de la scolarité
et de la charge de devoir manipuler les enfants pour qu'ils fassent
des devoirs qui ne les intéressent pas.
Comme
un parent l'a exprimé ainsi, « Nos vies sont particulièrement
libérées du stress .. Nous avons une relation qui s'est
construite sur l'amour, la confiance et le respect mutuel.» Elle a
aussi écrit : « En tant qu'éducateur, je vois que ma
fille a des aptitudes de pensée critique incroyable que de nombreux
adultes d'université n'ont pas, ma fille vit et apprend dans le
monde réel, et elle aime ça. Qu'est-ce que je peux demander de
plus ? »
Riley
et moi sommes actuellement en train de terminer une étude d'environ
80 adultes qui ont eux-même été éduqué à la maison dans cette
approche auto-dirigée alors qu'ils avaient « l'âge d'être
scolarisé ». Le résultat complet n'est pas encore là, mais
il est clair que ceux qui ont entrepris cette approche et qui
viennent d'une grande variété de milieux socio-économiques ont
dans l'ensemble atteint l'âge adulte de manière épanouie.
Alors
que l'approche auto-dirigée
de l'éducation à la maison a augmenté en popularité, de plus en
plus de centres et de réseaux offrant des ressources, des connexions
sociales et des opportunités éducatives additionnelles ont surgi
pour offrir aux enfants et aux familles qui ont choisi cette
approche. (Nombreux ont été listés
et résumés
sur le site AlternativesToSchool.com).
Grâce
à cela,
et aussi grâce aux bibliothèques et aux autres ressources
communautaires qui sont disponibles, dont bien sûr, Internet, les
opportunités éducatives sont sans limites.
Mais
toutes les familles n'ont pas les moyens ou le désir de faciliter
l'éducation auto-dirigée de l'enfant à la maison. Pou un grand
nombre, la meilleure option est ce que l'on appelle, l'école
démocratique, où l'enfant a la charge de leur propre éducation
dans un environnement qui optimise leurs opportunités éducatives et
où il y a un grand nombre d'autres enfants avec lesquels socialiser
et apprendre.
(Ces
écoles ne devraient pas être confondues avec les écoles Montessori
ou les autres écoles de type « progressives » qui
permettent davantage de jeu et offrent plus de choix que les écoles
conventionnelles mais qui toutefois maintiennent le système
d'autorité du haut vers le bas, de l'enseignant vers l'élève et un
curriculum relativement uniforme que tous les étudiants ont le
devoir de suivre.)
Pendant
plusieurs années, j'ai observé l'apprentissage dans un tel lieu,
l'école de Sudbury Valley à Framingham dans le Massachusetts. Elle
est appelée « école », mais elle très différente de
ce que vous pourriez penser au sujet de « l'école ». Les
élèves qui ont un âge compris entre 4 et 18 ans sont libre toute
la journée de faire ce qu'ils veulent, à partir du moment où ils
respectent les règles de l'école.
Les
règles, qui ont été créé démocratiquement au conseil de l'école
par les élèves et les membres de l'équipe de manière conjointe,
n'ont rien à voir avec l'apprentissage. Elles concernent le fait de
garder la paix et l'ordre et sont renforcées par un système
judiciaire qui imite celui de la société plus large. L'école à
actuellement autour de 150 élèves et 10 membres de l'équipe, et
elle fonctionne avec l'aide d'un budget par élève qui est moins
élevé que celui des écoles publiques des environs. Elle accepte
pratiquement tous les élèves qui en font la demande et dont les
parents acceptent de les inscrire.
Aujourd'hui,
il existe approximativement des douzaines d'écoles aux États-Unis
qui sont explicitement créées à partir du modèle Sudbury Valley
et d'autres existent qui ont pratiquement les mêmes caractéristiques
de base. Comparées aux autres écoles privées, ces écoles se
trouvent sur l'échelle des écoles à faible coût. Les étudiants
viennent d'une large variété de milieux et ont une grande variété
de personnalités.
Pour
des personnes qui n'ont pas été témoins de première main, il est
difficile d'imaginer comment de telles écoles pourraient
fonctionner. Et pourtant Sudbury Valley existe depuis maintenant 45
ans et a eu des centaines de diplômés qui se débrouillent très
bien dans le monde réel.
Nous
avons découvert que ceux qui ont continué leurs études supérieures
(soit environ 75 pour cent) ont signalé qu'ils n'avaient pas de
difficulté particulière pour aller dans les écoles de leur choix
et qu'ils se débrouillaient très bien une fois qu'ils étaient
acceptés. Certains d'entre eux, qui n'avait précédemment jamais eu
de cours formel, se sont dirigé avec succès à travers les écoles
et universités hautement prestigieuses. En tant que groupe,
indépendamment du fait qu'ils aient poursuivi leurs études au
niveau supérieur ou pas, ils ont énormément de succès à trouver
un emploi.
Ils
se sont dirigé dans une grande variété de métiers, ce qui
comprend les affaires, les arts, les sciences, la médecine, des
professions de services et de commerce qualifié. La plupart ont dit
que le bénéfice principal de leur éducation à Sudbury Valley fut
qu'ils ont acquis un sens de la responsabilité personnelle et une
capacité au contrôle de soi qui leur servit bien dans tous les
aspects de leur vie. Nombreux ont aussi remarqué l'importance des
valeurs démocratiques qu'ils ont acquises à travers la pratique
dans leur école. Plus récemment, deux grosses études sur les
diplômés conduites par l'école elle-même a produit des résultats
similaires et les a publiés sous forme de livres.
Les
élèves dans ce genre d'environnement apprennent à lire, calculer
et à utiliser des ordinateurs avec le même état d'esprit de jeu
que celui que les enfants des cultures de chasseurs-cueilleurs ont
pour apprendre à chasser et à récolter. Ils développent aussi des
intérêts et des passions spécialisées qui peuvent les amener
directement ou indirectement à leur futur métier.
Par
exemple, un inventeur et machiniste à succès à passé son enfance
à jouer à construire des choses et à les démonter pour voir
comment elles fonctionnaient. Un autre diplômé qui est devenu
professeur de mathématiques, a joué de manière intense et créative
avec les maths. Encore une autre qui est créatrice de mode a joué à
fabriquer des vêtements pour des poupées, puis pour elle-même et
ses amies.
Je
suis convaincu que Sudbury Valley fonctionne si bien comme
environnement éducatif parce qu'il fournit les conditions qui
optimisent les capacités naturelles de l'enfant à s'éduquer
lui-même. Parmi ces conditions se trouve :
a)
des opportunités illimitées pour jouer et explorer (ce qui leur
permet de découvrir et poursuivre leurs propres intérêts),
b)
un accès à une variété d'adultes attentionnés et instruits qui
aident et ne jugent pas,
c)
le libre mélange des âges parmi les enfants et les adolescents (le
jeu réalisé dans un mélange des âges est bien plus favorable à
l'apprentissage que ne l'est un jeu avec un groupe du seul même
âge),
d)
la participation directe au sein d'une communauté démocratique
stable et morale dans laquelle ils acquièrent un sens de la
responsabilité pour les autres et pas simplement pour eux-même
Voyez
cela, aucune de ces conditions n'est présente dans l'école
conventionnelle.
Je
ne veux pas faire de l'éducation auto-dirigée la panacée. La vie
n'est pas toujours douce, quelles que soient les conditions. Mais mes
recherches ainsi que d'autres à propos de ces environnements m'ont
convaincu sans l'ombre d'un doute que notre enthousiasme naturel et
les capacités des jeunes personnes à apprendre sont totalement
suffisantes pour motiver la totalité de leur éducation. Quand ils
ont besoin ou désir de l'aide de la part de quelqu'un d'autre, ils
demandent. Nous n'avons pas à forcer qui que ce soit à apprendre,
tout ce que nous avons besoin de faire est de fournir la liberté et
les opportunités pour le faire.
Bien
sûr, tout le monde ne va pas apprendre les mêmes choses de la même
façon et au même moment. Mais c'est une bonne chose. Notre société
prospère dans la diversité. Notre culture a besoin de personnes
avec un grand nombre d'aptitudes, intérêts et personnalités
différentes. Et surtout, nous avons besoin de personnes qui
s'engagent dans la vie avec passion et qui prennent la responsabilité
d'eux-même tout le long de la vie. Ce sont là les dénominateurs
communs des personnes qui ont pris en charge leur propre éducation.
Publié
par Peter Gray le 26 Aout 2013, traduction de Michaël Seyne le 12
Avril 2015
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