Le
jeu nous rend humain 5, Pourquoi le travail des
chasseurs-cueilleurs est du jeu
En
le rendant optionnel, les chasseurs-cueilleurs font du travail un
jeu.
Notre
mot "travail" a deux significations. Il peut désigner une
activité désagréable ou il peut signifier toute activité
productive et utile en dépit du fait que cette activité soit
agréable ou non. La première signification est à l'opposé du jeu
tandis que la deuxième ne l'est pas. Nous utilisons le même mot
pour les deux significations car j'imagine que dans l'histoire de
notre culture les deux sens se sont chevauchés.
Les activités productives réalisées par des esclaves,
des serviteurs et des employés qui n'ont pas le sentiment d'avoir le
choix à propos de ce qu'ils font est en fait du travail qui
répond
aux
deux significations que l'on lui donne.
Pour
distinguer les deux concepts, nous pouvons penser à eux de manière
séparée, nous pouvons utiliser
le terme "corvée" pour le premier (qui n'est pas une
activité plaisante) et le travail pour le deuxième. En utilisant
cette terminologie, la corvée est l'opposée du jeu, tandis que le
travail ne l'est pas. Le travail peut être une corvée ou il peut
être un jeu, ou il peut se trouver quelque part entre les deux.
Dans
"l'essai
précédent", j'ai décrit les caractéristiques du travail
et les attitudes à son égard qui permettent à de nombreuses
personnes dans notre société aujourd'hui de faire l'expérience de
leur travail comme un jeu. Maintenant je vais prolonger ces idées en
décrivant la façon dont les chasseurs-cueilleurs maintiennent leur
subsistance sans avoir de corvées.
Comme
je l'ai fait remarqué dans "l'essai
d'introduction", toute cette série sur "Le jeu nous
rend humain" a été inspirée
par mon immersion dans mes
recherches
sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs en bande. Qu'elles aient
été étudiés dans des parties
isolées
de l'Afrique,
de l'Asie,
de l'Amérique
du sud, de l'Australie
ou d'ailleurs, toutes ces sociétés ont révélé une qualité
d'esprit de jeu extraordinaire. Aujourd'hui, de telles sociétés
ont pratiquement toutes été
détruites
ou alors
se
trouvent dans
une période de transition vers quelque chose de complètement
différent. Bien
qu'il n'existe maintenant
que des vestiges, j'utilise le temps présent (parfois appelé le
"présent anthropologique") pour les décrire. Dans des
essais précédents, j'ai montré :
(a)
comment les enfants de chasseurs-cueilleurs s'éduquent eux-même à
travers le jeu;
(b)
comment les chasseurs-cueilleurs utilisent
le jeu et l'humour pour maintenir un système
social et économique fondé sur des principes de partage, de
coopération, d'autonomie individuelle et d'égalité;
et
(c)
comment l'esprit de jeu se propage dans les croyances et pratiques
religieuses des chasseurs-cueilleurs de manière à renforcer leur
approche de la vie égalitaire.
D'une
manière générale, les chasseurs-cueilleurs ne connaissent pas le
concept de corvée. Quand ils connaissent ce concept c'est qu'il
vient généralement de leurs contacts avec les étrangers. Ils
peuvent se référer au mot de corvée pour faire référence au
travail de leurs voisins fermiers, mineurs ou constructeurs de routes
mais ils ne l'appliquent pas à leur propre travail. Leur propre
travail est simplement une extension du jeu des enfants. Les enfants
jouent à la chasse, à la cueillette, à la construction de hutte, à
la conception d'outils, à la préparation des repas, à la défense
contre les prédateurs, à l'accouchement, au soin des enfants, à la
guérison, à la négociation et ainsi de suite jusqu'à ce que les
activités de leurs jeux deviennent progressivement efficaces et
productives. Le jeu devient alors du travail sans pour autant cesser
d'être du jeu. Il est même bien plus amusant qu'avant car la
production de qualité aide d'autres personnes et est valorisée par
la totalité du groupe.
Mes
lectures concernant la vie au sein de différentes cultures de
chasseurs-cueilleurs m'ont conduit à la conclusion que leur travail
est du jeu pour quatre raisons principales :
(1)
Il est varié et nécessite beaucoup d'intelligence et de
compétences.
(2)
Il n'occupe pas beaucoup de temps.
(3)
Il est réalisé dans un contexte social, avec des amis.
(4)
(Qui est le plus significatif), Il est optionnel à tout moment et
pour qui que ce soit.
Je
vais développer chacun de ces points.
Le
travail des chasseurs-cueilleurs est du jeu parce qu'il est varié et
demande beaucoup de compétences, de connaissances et d'intelligence
En
dehors de la distinction générale entre les hommes principalement
chasseurs et les femmes principalement cueilleurs (une distinction
qui est remarquable dans la plupart mais pas dans toutes les sociétés
de chasseurs-cueilleurs), les chasseurs-cueilleurs ne se spécialisent
pas. Tout le monde est impliqué dans la plupart des activités de
l'économie de la société. De plus chacune de ces activités
nécessite de grandes compétences, connaissances et capacité à
prendre des décisions.
Les
anthropologues se sont émerveillé devant l'immense intelligence et
les nombreuses compétences montré par les chasseurs-cueilleurs
durant leurs chasses. Les outils de la chasse, tels que les arcs et
les flèches, les sarbacanes et les fléchettes, les lances ou les
filets, doivent être confectionnés à la perfection et les
compétences pour utiliser ces outils de manières efficaces doivent
être développés pendant des années à jouer avec eux. Les
chasseurs doivent aussi apprendre les habitudes d'environ deux cents
à trois cents différentes espèces de mammifères et d'oiseaux
qu'ils chassent ce que les enfants font en faisant des jeux
d'imitation des animaux qui les entourent. Ils apprennent à
identifier chaque animal aussi bien par la vue que par leurs sons ou
leurs traces.
Un
livre a été écrit en présentant la thèse que le pistage du
gibier par les chasseurs marque l'origine de ce que nous appelons
aujourd'hui la science. [2]
Les chasseurs utilisent les marques qu'ils voient dans le sable, la
boue ou les feuilles comme indice en les combinant avec leurs
connaissances accumulées et leurs expériences passées pour
développer et tester des hypothèses à propos de sujet tel que la
taille, le sexe, la condition physique, la vitesse de mouvement, et
le temps de passage de l'animal qu'ils pistent. Pour décrire les
capacités de pistage des chasseurs-cueilleurs Jul'hoansi du désert
Kalahari d'Afrique, Alf Wannenburgh a écrit: "Tout est
constaté, examiné et discuté. La simple marque étrange sur un
brin d'herbe, la direction de quelques branches écrasées dans un
buisson, la profondeur, la taille, la forme et la disposition des
empreintes au sol, tout cela révèle des informations à propos de
la condition de l'animal, de la direction dans laquelle il se dirige,
la vitesse de son allure et les possibilités de ses futurs
mouvements." [3]
La
cueillette de denrées alimentaires demande tout autant de
connaissances et de compétences. Les chasseurs-cueilleurs doivent
savoir quels sont parmi l'innombrable variété de racines, de
tubercules, de noix, de céréales, de fruits et légumes de leur
région sont comestibles et nutritifs, quand et où les trouver,
comment les atteindre (lorsqu'il faut creuser pour des racines et des
tubercules), comment extraire la partie comestible de manière
efficace (dans les cas des céréales, des noix et certaines plantes
fibreuses) et dans certains cas comment les transformer pour les
rendre comestible et plus nutritif qu'ils ne le seraient sans cela.
Ces compétences comprennent des compétences physiques qui ont été
perfectionné par des années de pratique et aussi la capacité à se
souvenir, à utiliser, à ajouter et à modifier une réserve de
connaissance verbale partagée immense.
Dans
notre société aussi, le travail qui est varié et qui demande de
nombreuses compétences et connaissances, ainsi que la capacité à
prendre beaucoup de décision est un travail qui est considéré bien
plus comme un jeu que comme un travail routinier. La chaîne
d'assemblage est l'ennemie du travail vécut comme un jeu.
Heureusement avec les robots pour faire des travaux d'assemblages,
les activités les moins amusantes peuvent être laissées derrière
nous, et nous allons dans un monde dans lequel le travail, une fois
encore a le potentiel d'être du jeu.
Le
travail des chasseurs-cueilleurs est du jeu parce qu'il n'y en a pas
une grande quantité.
Les
anthropologues ont souvent montré que le travail des
chasseurs-cueilleurs demandait beaucoup de compétences mais pas
beaucoup de corvées répétitives. Les études de recherche
suggèrent que le travail des chasseurs-cueilleurs nécessite entre
20 à 40 heures de travail par semaine en moyenne selon ce que l'on
considère comme du travail. De plus, ils ne travaillent pas en
suivant des horaires, ils travaillent quand le temps est propice pour
que le travail soit fait et le font quand ils se sentent de le faire.
Il y a un temps important durant lequel les chasseurs-cueilleurs
vivent pour la réalisation d'activité de loisir, comme des jeux de
toutes sortes, des cérémonies religieuses ludiques, la réalisation
et l'utilisation d'instrument de musique, le chant, la danse, les
voyages vers d'autres bandes pour visiter des amis et de la famille,
le commérage ou encore simplement prendre du temps pour se poser et
se relaxer. La vie d'un chasseur-cueilleur typique ressemble beaucoup
à notre vie lorsque nous prenons des vacances dans un camping avec
des amis.
Il
est incroyable de constater que durant les 10,000 années qui suivent
le début de l'agriculture et de l'industrie, nous avons développé
un grand nombre de dispositifs pour nous faciliter la tâche alors
que nous n'avons pourtant pas réduit nos corvées. Aujourd'hui, la
plupart des personnes passent plus de temps à travailler que ne le
font les chasseurs-cueilleurs et notre travail a d'une manière
générale beaucoup moins l'esprit du jeu.
Le
travail des chasseurs-cueilleurs est du jeu parce qu'il est réalisé
dans un contexte social entouré d'amis.
Nous
sommes une espèce très sociale. Nous aimons être avec d'autres
personnes, particulièrement avec ceux qui nous connaissons bien et
nous aimons faire ce que nos amis font. Les chasseurs-cueilleurs ont
des vies très sociables. Pratiquement toutes leurs activités sont
publiques. La plupart de leur travail est réalisé de manière
coopérative et ce qui est réalisé individuellement l'est aussi
dans des environnements sociaux, entouré des autres. Et parce que
les chasseurs-cueilleurs sont des personnes particulièrement mobiles
qui se déplacent vers un autre groupe s'ils n'aiment pas les
personnes avec lesquels ils vivent. Les groupes sont constitués sur
la base de véritables amitiés. En général nous humain, ce que
nous faisons avec des amis à un esprit de jeu plus important que si
nous le faisions seul ou avec des collaborateurs qui ne sont pas
vraiment des amis.
Les
hommes chassent généralement d'une manière qui nécessite le
travail d'équipe et les femmes cherchent la nourriture en groupe.
Wannenburh, qui a étudié ces dernières au sein d'un groupe
Jul'hoansi, a écrit : "Dans ce que nous avons expérimenté,
toutes les expéditions de cueillette étaient des évènements
joyeux. Ils avaient le don de transformer un travail de routine en
des occasions sociales, il y avait souvent une ambiance de sortie de
pique-nique avec les enfants." [4]
Dans une description des moyens qu'utilisent les Bateks pour choisir
une tâche ou former un groupe de travail chaque jour, Kirk Endicott
a écrit : "Il peut s'agir d'un groupe totalement
différent que celui du jour précédent car les Bateks aiment la
variété à la fois dans leurs travails et chez leurs
compagnons." [5]
Les
chasseurs-cueilleurs réalisent
une activité productive d'une manière ludique parce que chaque
personne choisit s'ils le font ou pas et si oui, quand et comment.
Et
maintenant j'atteins l'ingrédient du jeu le plus déterminant, le
sentiment de choix. Le jeu, par sa définition est optionnel, c'est
quelque chose que l'on choisit de faire et non quelque chose que l'on
doit faire. Comment les chasseurs-cueilleurs conservent le sentiment
d'avoir le choix concernant le travail qu'ils font ?
Il
est clair que dans un sens ultime, le travail des
chasseurs-cueilleurs n'est pas optionnel. En tant que groupe, ils
doivent chasser, cueillir, fabriquer des outils, construire des
huttes et ainsi de suite s'ils veulent survivre. Toutefois, pour
chaque personne et chaque jour, tout cela est optionnel. Comme je
l'ai noté dans mes essais précédents, les chasseurs-cueilleurs, où
qu'ils se trouvent, conservent une extraordinaire éthique
d'autonomie personnelle à un degré tel qu'il semble, selon nos
normes, particulièrement extrême. Ils évitent délibérément de
dire aux autres comment ils doivent se comporter, que ce soit au
travail ou dans n'importe quel autre contexte. Chaque personne est
son propre chef.
À
n'importe quel jour dans un camp de chasseurs-cueilleurs, un groupe
de chasse ou de cueillette peut se former. Le groupe est constitué
seulement de ceux qui veulent chasser ou cueillir ce jour même. Le
groupe décide collectivement où est-ce qu'ils iront et comment ils
approcheront leur tâche. Quiconque est mécontent de la décision
prise est libre de former un autre groupe, d'aller chasser ou
cueillir seul, de rester au camp toute la journée ou de faire toute
autre activité à condition qu'elle ne perturbe pas les autres. Il
n'y a pas de punition pour avoir fait marche arrière. Une personne
qui ne chasse ou ne cueille pas recevra tout de même sa part de
toute la nourriture qui serait ramenée. En adoptant cette stratégie,
les chasseurs-cueilleurs évitent d'être freiné dans leurs
recherches de nourriture par quelqu'un qui serait là seulement à
contre-coeur et aurait une mauvaise attitude en conséquence. Et
comme ils adoptent cette stratégie, tous les membres du groupe
peuvent faire l'expérience de la chasse ou de la cueillette d'une
manière ludique.
À
n'importe quel jour, un membre du groupe peut rejoindre un groupe
pour chercher de la nourriture ou visiter un ami dans un autre camp,
ou simplement rester au camp et se détendre selon ce qu'il ou elle
sent qu'elle veut faire. Une telle liberté ouvre la possibilité
d'une forme de parasitisme par les individus qui choisissent de ne
pas chasser ou de ne pas cueillir pendant une période de temps
étendu, mais de tels comportements sur le long terme semblent
n'arriver que très rarement, voire pas du tout. Il est excitant
d'aller chasser ou cueillir à l'extérieur avec les autres et il
serait ennuyeux que de rester au camp jour après jours. Le fait qu'à
n'importe quel jour, le travail est optionnel et autodirigé permet
de le garder dans le domaine du jeu. Je suis certain que la
perception de la nécessité d'obtenir de la nourriture et
d'accomplir les autres tâches a une influence sur la décision de ce
que font les personnes, mais ce sentiment de nécessité n'est pas
dominant d'un jour sur l'autre et par conséquent ne détruit pas le
sentiment de jeu.
De
mon point de vue, le génie des sociétés de chasseurs-cueilleurs
repose dans leurs capacités à accomplir des tâches qui doivent
être accomplies tout en maximisant l'expérience de libre choix pour
chacune des personnes. Cela est essentiel à l'esprit de jeu. Ils
réussissent à accomplir cela par leur volonté de tout partager ce
qui supprime immédiatement le lien entre le travail et l'obtention
des nécessités pour vivre. Même les chasseurs et les cueilleurs
les plus travailleurs et qui réussissent le mieux ne reçoivent pas
plus de nourriture lors du retour au camp que n'en reçoit n'importe
quelle personne du groupe.
C'est
une attitude très différente de celle que nous avons. Pour nous il
semble injuste que quelqu'un qui travaille
moins que les autres reçoive autant de prime que les autres. Mais
c'est parce que nous voyons le travail comme une corvée. Si le
produit nécessite la réalisation d'une corvée,
alors celui qui peine le plus devrait être celui qui reçoit le plus
du produit. Si quelqu'un est fainéant
et ne fait pas de corvée, ils ne devraient pas avoir de récompenses.
C'est notre conception de la justice et elle est raisonnable. Mais
alors que se passerait-il si nous pensions au travail comme à un
jeu, quelque chose que nous voulons faire simplement parce que c'est
amusant. Avec cette attitude, pourquoi ceux qui obtiennent
la récompense intérieure
qui
est propre
au jeu, ce
processus qu'ils
aiment
tellement, dont ils
ont
beaucoup de compétences
pour le réaliser et y participe le plus devrait avoir aussi la plus
importante récompense extérieure, le produit ?
Les
économistes tout comme les psychologues du comportement voient la
vie comme une question qui concerne le donner et le prendre, le coût
et le bénéfice, l'effort et la récompense. De ce point de vue, le
travail est ce que vous faites pour obtenir un bénéfice. Si
quelqu'un reçoit le bénéfice sans avoir fait le travail, quelque
chose ne va pas. Les économistes et les psychologues du comportement
parlent de cela comme si c'était essentiel à la nature humaine.
Mais ils se trompent. Aussi loin que nous pouvons le voir, les
chasseurs-cueilleurs vivaient comme ils vivent aujourd'hui, sans
conception de récompense pour le travail fait, pendant des centaines
de milliers d'années avant l'avènement de l'agriculture. Ils n'ont
pas conçu la vie en terme de coûts et de bénéfices. Ils l'ont vu
en réalité comme une aventure ludique. La réalisation d'une chose
est faite parce qu'elle est amusante et vous partagez la prime avec
tous ceux que vous connaissez peu importe ce que ces personnes ont
faite. Et ces précisément à cause de cette attitude que les
personnes réalisent de bon coeur et avec joie le travail qui doit
être fait comme si cela faisait partie du jeu.
Une
manière de penser à tout cela implique le concept de confiance. Les
chasseurs-cueilleurs font simplement confiance, tant que le travail
est du jeu, que les personnes sont bien traités et qu'elles sont
véritablement libre de prendre leurs propres décisions, la grande
majorité des personnes contribuera avec plaisir au bien être du
groupe par les moyennes dont elles disposent.
I'm
not suggesting that we can import the hunter-gather approach whole
cloth into our current culture. I'm sure that can't be done. But
there are areas where this way of thinking would make life more fun
for all of us. Think about it. When I approach my work with others as
play I don't mind doing more than the others, for no more extrinsic
rewards than they get. The rewards of play lie in the doing, not in
the end.
Je
ne suggère pas que nous pouvons importer l'approche des
chasseurs-cueilleurs de toutes pièces dans notre culture. Je suis
certain que ce n'est pas possible. Mais il y a des domaines ou cette
façon de penser rendrait la vie bien plus amusante pour chacun
d'entre nous. Par
exemple
lorsque j'accomplis mon travail avec les autres comme s'il
s'agissait d'un
jeu, je ne me soucie
guère de savoir
si j'en ai fait
plus que les autres et d'avoir une récompense plus importante
qu'eux. La récompense du jeu repose dans le processus et non le
résultat final.
Notes
[1]
Documentation for the points made in the following paragraphs can be
found in my article, *"Play
as the foundation for hunter-gatherer social existence,"
American Journal of Play, 1, 476-522, 2009.(link is external)* In
these paragraphs I have used some of the same wording that I used in
that article.
[2] Louis Liebenberg, The
Art of Tracking: The Origin of Science (1990).
[3]
Alf Wannenburgh, The
Bushmen (1979),
p 41.
[4] Wannenburgh, Bushmen,
p 30.Hu
[5] Kirk Endicott, Batek
Negrito Religion (1979),
p 16.
Publié
par Peter Gray le 02 Juillet 2009 et traduit par Michael Seyne le 10
Novembre 2015